Avis du Pr Jean-Paul Meningaud sur les enjeux psychologiques de la chirurgie de lifting

Professeur Meningaud - Chirurgie Maxillo-Faciale à Paris Ouest

Une démarche intime, bien au-delà de l’apparence

La décision de recourir à une chirurgie de lifting ne relève jamais de la légèreté. Ce choix s’ancre dans un questionnement intime, souvent nourri par les années, parfois enfoui, mais toujours sincère. Il ne s’agit pas seulement de corriger un relâchement cutané, mais bien de restaurer une harmonie intérieure, de faire coïncider son visage extérieur avec l’image que l’on porte de soi.

Les praticiens formés à cette approche globale – qu’ils exercent à Paris, Bordeaux, Lyon ou dans des centres plus ruraux – partagent une même philosophie : offrir une réponse humaine, mesurée et respectueuse à un besoin qui dépasse de loin l’esthétique pure.

Le choc du reflet : une dissonance identitaire

Beaucoup de patients décrivent un moment précis, souvent banal en apparence – un regard croisé dans une vitrine, une photo prise à leur insu – où le visage qu’ils découvrent leur semble étranger, désaccordé de ce qu’ils ressentent en eux. Cette « cassure » peut générer une souffrance psychologique réelle, parfois minorée, mais pourtant profondément vécue.

C’est à ce moment que la chirurgie de lifting peut être envisagée comme un acte de réconciliation, pour retrouver un visage fidèle à sa propre vitalité. Il ne s’agit pas d’un luxe réservé à quelques-uns, mais d’un cheminement accessible à toute personne bien entourée, accompagnée par un praticien qualifié.

Restaurer, sans trahir

La qualité d’un lifting ne se juge ni à la tension cutanée ni à la netteté de l’ovale, mais à la discrétion du résultat. Un bon lifting ne se voit pas. Il se ressent. Il apaise. Il rétablit un équilibre, tout en respectant les expressions naturelles et l’histoire du visage.

De nombreux chirurgiens plasticiens formés à ces techniques modernes savent offrir cette approche subtile : préserver la personnalité, restaurer la cohérence, éviter toute standardisation du résultat.

L’écoute : un pilier de la réussite

Une chirurgie de rajeunissement réussie repose avant tout sur l’écoute et l’analyse fine des motivations. Il revient au praticien de cerner les attentes réelles du patient, d’écarter les contre-indications psychologiques, et de poser les bonnes indications, parfois de différer une intervention, voire de l’écarter si elle ne semble pas bénéfique.

Cette rigueur éthique est présente dans de nombreux cabinets et services hospitaliers en France. L’important n’est pas le nom du chirurgien, mais la qualité de la relation humaine qu’il instaure avec son patient.

Se retrouver soi-même

La chirurgie esthétique n’est pas un reniement. C’est un acte de fidélité envers soi-même. Bien conduite, elle permet de se réapproprier son visage, d’assumer son histoire, et de s’ancrer plus sereinement dans le présent.

Les patients qui en bénéficient évoquent souvent un changement silencieux mais profond : celui de ne plus détourner les yeux du miroir, d’oser à nouveau les rencontres, les photos, les élans.

Conclusion : une médecine profondément humaine

Le lifting ne doit pas être perçu comme une coquetterie ou un acte réservé à une élite urbaine. Il est aujourd’hui pratiqué avec humanité, exigence et discrétion par des praticiens partout en France, dans le respect des chartes de bonne pratique et des recommandations de la spécialité.

À l’heure des images lisses et des standards irréalistes, il est plus que jamais essentiel de défendre une chirurgie esthétique respectueuse, nuancée et profondément humaine. Non pour « faire jeune », mais pour mieux vivre son âge, avec justesse, douceur, et surtout vérité. La chirurgie de lifting est un acte technique, certes, mais surtout un acte existentiel. Elle requiert une grande maîtrise, mais surtout une profonde écoute. Elle s’adresse autant à l’âme qu’à la peau. Il ne s’agit pas d’effacer le passé, mais de redonner au visage la lumière d’un présent pleinement vécu.