Blépharoplastie à Paris Est

Chirurgie Esthétique Pr Meningaud

Qu’est ce que la blépharoplastie ?

La chirurgie esthétique des paupières dite « blépharoplastie » a beaucoup évolué. Je me souviens que lorsque j’étais interne, retirer un peu de peau et les poches graisseuse suffisait à satisfaire l’ensemble des patients.

L’intervention était simple et on enchaînait jusqu’à huit patients dans la matinée, en général le vendredi, jour réservé aux opérations simples, la veille du week-end. Les choses ont bien changé. Désormais, il s’agit de traiter les cernes (sillon entre la paupière et la joue), d’agrandir discrètement le regard, de redonner une forme en amande, d’adoucir un air triste, de corriger un éventuel ptosis (diminution verticale de la fente palpébrale), voire de traiter le centre du visage (lifting centrofacial), la ptôse des sourcils et les rides frontales.

Beaucoup de patients demandeurs d’une chirurgie du regard ont déjà des problèmes de malposition des paupières et presque tous ont des asymétries. La blépharoplastie sera donc l’occasion de les corriger.

La blépharoplastie à Paris Est

Professeur Meningaud à Henri-Mondor

A : Cerne (Tear trough en anglais)

B : Sillon palpébro-malaire (Palpebral-malar groove en anglais)

C : vallée des larmes (Medio-jugal fold en anglais)

D : Pli sous-ciliaire (Palpebral line en anglais)

Pourquoi un homme ou une femme consulte en vue d’une blépharoplastie ?

C’est exceptionnellement par narcissisme. D’ailleurs, lorsque le narcissisme est en jeu, c’est assez mauvais signe quant à la satisfaction finale. La motivation profonde du candidat à une blépharoplastie est la récupération de sa capacité d’influence. Ça vous étonne ? Lorsque les êtres humains se parlent, ils regardent rarement leurs fronts, leurs mentons ou leurs nez. Ils se regardent dans les yeux. L’essentiel de la communication non verbale passe par le regard. Or, l’essentiel de la communication tout court, passe par le non-verbal. Lorsque l’on a le regard fatigué, difficile de convaincre que l’on mérite une augmentation de salaire, que l’on est un bon parti, que l’on est à la pointe dans son domaine ou qu’il faut voter pour soi.

Comment se passe l’intervention de blépharoplastie ?

La blépharoplastie a lieu le plus souvent sous anesthésie locale, éventuellement avec une légère sédation intraveineuse qui permet surtout de gérer l’anxiété du patient. Il s’agit d’une intervention peu douloureuse que ce soit pendant ou après le geste. L’objectif principal est de retirer les poches graisseuses et l’excédent de peau. Mais si on ne traite pas le cerne, le traitement sera incomplet. Il s’agit de combler le sillon entre la poche et joue. Ce sillon est provoqué par une contracture progressive du muscle orbiculaire qui comme son nom l’indique entoure l’œil. Cette augmentation progressive de son tonus de repos, segmente la graisse pour créer les poches palpébrales et parfois les poches dites malaires au niveau des joues. Le chirurgien peut combler le cerne en utilisant la poche graisseuse : soit en la déroulant en lambeau vers le bas, soit en en greffant une partie au niveau du sillon. L’objectif est de créer une convexité qui part des cils de la paupière inférieure jusqu’à la joue et même idéalement jusqu’à la commissure des lèvres. C’est ce que l’on appelle « le baby curve ». Hélas, en vieillissant, cette courbe se transforme en tôle ondulée !

Chez l’homme le traitement de l’excès cutané à la paupière supérieure doit être réalisé avec parcimonie, d’une part parce qu’il est assez bien toléré sur le plan esthétique et surtout parce que la cicatrice ne peut pas être camouflée par du maquillage. La cicatrice doit être cachée dans le pli. Chez l’homme, souvent l’excédent cutané à la paupière supérieure, cache en réalité une ptôse des sourcils qui peut être traitée par un autre moyen. Nous y reviendrons.

Parfois la blépharoplastie est l’occasion de réaliser une chirurgie plus élaborée. Il ne s’agit pas de changer le regard et en particulier le sourire, mais de corriger un œil apparaissant comme plus petit, ou une chute de la paupière supérieure (ptosis), ou une tendance au scléral show (blanc visible entre le limbe de la pupille et le bord libre de la paupières), une impression d’œil globuleux, une varice péri oculaire (veine dilatée), des poches malaires (poches graisseuses situées en dessous et en dehors de la paupière inférieure). Parfois, il peut être intéressant de profiter de cette opération pour réaliser un rajeunissement de toute la moitié supérieure du visage : traiter la chute des sourcils et l’affaissement de la partie centrale du visage et notamment la vallée des larmes.

Professeur Jean-Paul Meningaud

Chirurgien Maxillo-Facial Paris Est Créteil

Les techniques permettant de corriger la chute des sourcils ont fait couler beaucoup d’encre et pendant longtemps aucune n’a été satisfaisante, car générant des effets modestes et surtout des complications. La déception était telle que l’on était revenu à la résection d’un fuseau de peau à la limite du sourcil, avec cicatrice apparente. Cette technique, permet une grande précision dans le dessin du nouveau sourcil, mais oblige à particulièrement soigner la suture, sans quoi la cicatrice risque d’être visible.

Depuis peu, un chirurgien brésilien brillant, Fausto Viterbo, a mis au point une technique simple et efficace sans cicatrice visible, le Gliding Brow Lift (GBL). Elle consiste à réaliser un décollement superficiel de la peau par une cicatrice punctiforme dans le cuir chevelu puis à fixer la peau pendant 48 heures à l’aide de quelques points de capiton avec un fil très fin.

Le lifting centrofacial permet de « lifter » tous les tissus graisseux des pommettes. Il s’agit d’attacher avec plusieurs fils tous les tissus mous situés sous l’œil à un point d’ancrage près de l’orbite. Il y a plusieurs possibilités, mais la meilleure passe à travers l’os du contour de l’orbite. C’est l’ancrage le plus solide pour un effet durable. Le résultat est assez spectaculaire et corrige de façon pérenne la vallée des larmes et à moindre degré, les bas-joues. Il peut être encore amélioré par des injections de graisse.

La modification du regard est la hantise des patients. Les techniques évoquées ici ne permettent pas de le changer. Pour y parvenir, il faut réaliser des gestes beaucoup plus invasifs et rarement indiqués en chirurgie esthétique. Dans le cas de très rares indications et si le patient est très motivé, une évaluation psychologique par un professionnel est indispensable. Le risque d’une décompensation psychologique est réel. Ces cas sont exceptionnels. La blépharoplastie habituelle va rajeunir le regard, donner un aspect reposé, en forme, mais ne changera pas l’expression.

Blépharoplastie chez un homme visant à traiter les poches graisseuses, le cerne et la paupière supérieure (cas de Pr Jean-Paul Meningaud).

Blépharoplastie chez une femme visant à traiter les poches graisseuses, le cerne et allonger l’œil en amande (cas de Pr Jean-Paul Meningaud).

[1] Viterbo F, Auersvald A, O’Daniel TG. Gliding Brow Lift (GBL): A New Concept. Aesthetic Plast Surg. 2019;43(6):1536-1546.

[1] Chatel H, Hersant B, Bosc R, La Padula S, Meningaud JP. Midface rejuvenation surgery combining preperiosteal midcheek lift, lower blepharoplasty with orbital fat preservation and autologous fat grafting. J Stomatol Oral Maxillofac Surg. 2017;118(5):283-288.